HÊTRE OU NE PAS HÊTRE… murmurait le foyard !
Il y a quelque chose d’intimidant à s’engager sur un sentier qui serpente au milieu des hautes futaies. Il y règne un silence et une lumière particulière.
Si le hêtre en impose par son déploiement majestueux il pousse toujours à bonne distance de ses congénères. Chacun a trouvé sa place et l’espace suffisant pour arriver à maturité. Au pied des grands arbres, ni broussailles, ni ronce ne viennent brouiller le charme tranquille des sous-bois de la hêtraie. Seul un tapis de feuilles rousses, craquant sous les pas d’un chevreuil, perturbe ce grand silence.
Loin du brouhaha des greenwasheurs de tous poils, le hêtre, maître de notre canopée, nous démontre avec patience comment être vigoureux, fructifier sociabiliser et avoir la peau lisse !
🌱 Règle numéro 1: pour devenir grand il faut être petit longtemps et accepter de rester dans l’ombre des années durant.
🌱 Règle numéro 2: pour porter du fruit il faut avoir de la bouteille ou quelques bonnes décennies de vie au grand air. À 40 ans le foyard commence à fructifier et il le fait généreusement.
🌱 Règle numéro 3: pour vivre longtemps il faut « mycorhizer » : le foyard vit une grande histoire d’amour et de symbiose avec les champignons qui le lui rendent bien.
🌱 Règle numéro 4: pour avoir la peau douce il faut se laisser habiter. L’écorce grise, fine, lisse et très fragile abrite des hôtes de marque : Le pic noir et la chouette de Tengmalm viennent s’y loger, sans compter la multitude d’oiseau et de gibiers qui se nourrissent des faines (fruits) tombées à terre.
photos de l’article: ©laboitesauvage.ch
